PGDFEB

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Le Projet de Gestion de Décentralisée des Forêts et Espaces Boisés (PGDFEB)

Projet de Gestion Décentralisée des Forêts et Espaces Boisés (PGDFEB) a été élaboré par le Gouvernement du Burkina Faso, avec le soutien de la Banque mondiale. Il a été exécuté dans le cadre du Programme d’Investissement Forestier (PIF) du Burkina Faso. Le projet visait l’atténuation des changements climatiques par la réduction de la déforestation et de la dégradation forestière et la promotion d’une co-gestion durable des forêts, devant entraîner la diminution des émissions des gaz à effet de serre, l’accroissement des stocks de carbone forestier et la lutte contre la pauvreté (REDD+). Exécuté en synergie avec le PGC/REDD+, le PGDFEB a intervenu dans 32 communes riveraines des forêts classées dans lesquelles intervient le PGCF/REDD. Il devait contribuer à la réduction du prélèvement du bois à travers un aménagement participatif axé sur une meilleure valorisation des produits forestiers non ligneux.

Parallèlement, le projet devait permettre de réduire la demande en bois de chauffe par la diffusion de foyers améliorés. Le PGDFEB avait également pour objectif de générer une production additionnelle du bois par une gestion durable des forêts et espaces communautaires et privés en dehors et autour des forêts classées, la promotion de l’agroforesterie et une meilleure gestion des systèmes de production agro-sylvo-pastorale (rationalisation du pâturage des animaux, plantations d’arbres fruitiers, la plantation de haies vives et des arbres d’alignement). Dans sa mise en œuvre, le projet devait s’appuyer sur la diversification des revenus des communautés locales en soutenant le développement des activités agro-sylvo-pastorales et les chaînes de valeurs correspondantes

Dispositif de mise en œuvre

Le Projet de Gestion Décentralisée des Forêts et Espaces Boisés (PGDFEB) a été mis en oeuvre sous le leadership de l’Equipe de Développement Local (EDL) de l’Unité de coordination du programme. Elle est composée d’un Expert en Agriculture, d’un Expert en Elevage et d’un Expert en Agroforesterie. Au niveau déconcentré, les activités ont été menées par les Coordinations régionales du PIF (Direction régionale de l’Environnement de l’Economie Verte et du Changement Climatique), avec comme agents d’encadrement de proximité neuf (09) Aménagistes Planificateurs du Développement Local (APDL). Les APDL accompagnent les communes dans l’identification, la planification et le suivi de la mise en œuvre des PDIC/REDD+. Le dispositif de suivi évaluation est animé par un Expert en suivi évaluation au niveau central (UCP) et les responsables de suivi-évaluation des Coordinations Régionales. Sur le plan financier, le Programme d’Investissement Forestier (PIF) s’est attaché les services du Fonds d’Intervention pour l’Environnement (FIE) sous un mandat de facilitation judiciaire. Le FIE est chargé des activités suivantes : (i) faciliter le virement des fonds au niveau communal sur la base d’un indice de progrès des activités réalisées ; (ii) accompagner les communes pour un bon fonctionnement du dispositif de mise en œuvre. Lle PGDFEB a mis à la disposition de l’ensemble des partie prenantes un manuel d’élaboration, un manuel d’exécution, un manuel de gestion financière, et manuel de suivi-évaluation des PDIC/REDD+.

Approche d’intervention

Projet de Gestion Décentralisée des Forêts et Espaces Boisés (PGDFEB) a été mis en œuvre à travers l’approche « Projet de Développement Intégré Communal pour la REDD+ (PDIC/REDD+) ». Un PDIC/REDD+ est un ensemble cohérent d’activités diversifiées et intégrées, contribuant directement ou indirectement à réduire la déforestation et la dégradation des forêts et espaces boisés. C’est un outil d’appui à la décentralisation qui respecte le cadre législatif et règlementaire en la matière. Le modèle PDIC/REDD+ consacre la commune comme maître d’œuvre des projets d’investissement. L’expérience pilote conçue et mise en œuvre par le Programme d’Investissement Forestier (PIF) a concerné trente-deux (32) communes. L’approche PDIC/REDD+ est une innovation conçue par le Programme d’Investissement Forestier (PIF) du Burkina Faso. Il s’agit d’une approche décentralisée pour une gestion durable des forêts et espaces boisés dans le contexte de la Réduction des Emissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+).

Les éléments fondamentaux d’un PDIC/REDD+

L’approche « Projet de Développement Intégré Communal pour la REDD+ repose sur les fondements suivants :

  • L’identification d’un ou plusieurs espaces de conservation (forêts, espaces boisés) ainsi que des sites spécifiques devant habiter des aménagements et des infrastructures socioéconomiques ;
  • L’identification et la planification participative des d’activités devant contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, avec un faible (voir aucun) impact environnemental ;
  • L’implémentation d’une approche adaptée (paysagère pour le cas du Burkina Faso) de gestion intégrée des ressources naturelles.
  • La sécurisation foncière des sites, la gestion des impacts sociaux et environnementaux et la prise en compte du genre et des personnes vulnérables ;

Processus d’implémentation d’un PDIC/REDD+

Une approche PDIC/REDD+ est implémentée en neuf (09) étapes donc une étape non exigible.

  • Une co-construction, concertation avec les acteurs (nationaux, régionaux, communaux et villageois) documentations ;
  • Un diagnostic socio-foncier et de planification participatif par une méthode de choix (TérriStories pour le cas du Burkina Faso) ;
  • L’établissement de cartes (occupation des sols, usages principaux, maîtrises foncières et conflits fonciers majeurs, enjeux fonciers et option de sécurisation foncière sur le terrain) et Notice d’Impact Environnemental et Social (NIES) ;
  • La restitution des résultats du diagnostic socio-foncier et de planification participatif (Cartes et les NIES) ;
  • La rédaction du PDIC/REDD+ ;
  • L’approbation / Validation du projet de PDIC / REDD+ par le Conseil Municipal.
  • L’identification et contractualisation avec une agence de suivi-financier (si nécessaire) ;
  • La rédaction et la diffusion d’un manuel divers (Manuel d’élaboration, d’exécution, manuel de gestion ;
  • Financière, manuel de suivi-évaluation du PDIC/REDD+) ;
  • La mise en œuvre participative du PDIC/REDD+.

Réalisations du PGPC/REDD+

Les Projets de Développement Intégrés Communaux pour la REDD+ (PDIC/REDD+) ont permis d’identifier et sécuriser (par du grillage ou des murs en parpaings) 71 espaces de conservation. Ces espaces de conservation cumulent une superficie totale de 29720ha. Les espaces de conservation, des activités de reboisement ont été menées. Au total, 603 224 plants mis en terre dans les espaces de conservation. A l’évaluation, le taux de survie des plants varie entre 70 et 80%. La protection des espaces de conservation et les reboisements effectués permettent d’accroître les stocks de carbone.
En milieu rural, l’accès à l’eau, particulièrement l’accès à l’eau potable est un véritable problème qui entrave le bien-être des communautés et impacte fortement la production agro-sylvo--pastorale. Pour résoudre ce problème dans sa zone d’intervention, le Programme d’Investissement Forestier (PIF) à travers les PDIC/REDD+ a réalisé soixante-quinze (75) forages et soixante-douze (72) puits au profit des communautés. L’eau étant désormais disponible, les PDIC/REDD+ ont permis d’améliorer la production agro-sylvo--pastorale avec des infrastructures d’appui à la production.
Dans le secteur de l’agriculture, la mise en œuvre de l’approche PDIC/REDD+ a permis de créer dix (10) basfonds aménagés. Ces aménagements permettent aux producteurs, particulièrement les jeunes d’intensifier leurs aridités de production. En plus des basfonds aménagés, les PDIC/REDD+ ont favorisé la création de dix (10) jardins maraîchers sur une superficie cumulée de 50,66ha. Ces jardins sont exploités par des femmes, parfois en situation de vulnérabilité (veuves, femmes âgées non assistées, etc.). Ces investissements viennent contribuer à améliorer leurs conditions de vie à travers la production et la vente des fruits et légumes. Les PDIC/REDD+ ont également investi dans la récupération des terres dégradées. En la matière, 15 000 mètres linéaires de cordons pierreux ont été posés à l’échelle des trente-deux 32 communes. Dans les terroirs villageois habitant les superficies récupérées, des fausses fumières ont été créées pour renforcer la qualité des terres destinées à la production agricole et forestière. Pour accompagner les producteurs dans la gestion des stocks, cinq magasins de stockage ont été réalisés.
Dans le secteur de l’élevage, les PDIC/REDD+ ont permis de réaliser trente (30) parc de vaccination en métal. D’une capacité d’accueil de 400 têtes, chacune de ces infrastructures permet d’économiser au moins 500 pieds d’arbres ; les parcs de vaccination traditionnels étant réalisés en bois. En plus des parcs de vaccination, 206 fenils ont été réalisés afin d’encourager les éleveurs à s’investir encore plus dans la fauche et la conservation du fourrage nature, activité qui leur procure des revenus supplémentaires. Les éleveurs ont également bénéficié de dix-huit (18) pistes d’accès pour faciliter l’accès aux infrastructures et aménagements pastoraux. En outre, soixante-dix (70) aires de pâture d’une superficie cumulée de 2230 ha ont été réalisées dans les trente-deux (32) communes d’intervention du PGDFEB. Les investissements consentis dans le secteur de l’élevage contribuent à renforcer la production animale et à lutter contre les conflits entre agriculteurs et éleveurs.
Une chose est de réaliser des infrastructures socio-économiques, une autre est de créer les conditions pour assurer la sécurité foncière de ces infrastructures. Pour relever ce défi, le Programme d’Investissement Forestier (PIF) du Burkina Faso a noué un partenariat avec la Direction Générale des Impôts (DGI). Ce partenariat gagnant-gagnant est axé sur deux principes qui arrangent les deux parties ; le renforcement des capacités opérationnelles de la DGI, et la sécurisation foncière des investissements du PIF. Concernant le renforcement des capacités, le Projet de Gestion Décentralisée des Forêts et Espaces Boisés (PGDFEB) a acquis du matériel technique de haute performance au profit de la DGI. Il s’agit de matériel informatique, du matériel de topographie, et des Equipements de Protections Individuels (EPI). Le matériel acquis par le PGDFEB au profit de la DGI a une valeur de 130 000 000 F. CFA. Concernant la sécurisation foncière des investissements du PIF, la Direction générale des impôts a pu réaliser les activités suivantes : l’immatriculation effective de trois (3) forêts classées, l’établissement de plan de sectionnement cadastral dans quinze (15) communes sur les trente-deux (32) communes d’intervention du PIF, dont cinq (5) validés, l’établissement et la signature de 15 titres fonciers par monsieur le Ministre de l’Economie, des Finances et du Développement de quinze (15) titres fonciers établis et signés; le traitement des dossiers de trente-huit (38) terrains immatriculés pour aboutir à la délivrance des titres foncier, la délimitation de plus 205 terrains ; l’établissement de 171 actes de session amiable de terre.

Performance globale du projet

A sa clôture au 31 juin 2021, le Projet de Gestion Décentralisé des Forêts et Espaces Boisés affichait un taux de réalisation physique de 95% et un taux de décaissement de 99%. La contribution du PGDFEB à la réalisation des indicateurs du PNDES en termes de séquestration de carbone : 3 919 828 tCO2éq sur une prévision de 8 millions tCO2 éq. Le nombre d’emplois créé à l’échelle de la zone d’intervention du Projet est de 5000 emplois. Entre 2014 et 2021, ce sont 737 000 bénéficiaires du projet qui ont vu leurs conditions de vie s’améliorer.

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