PGPC/REDD+

Nos projets

Le Projet de Gestion Participative des Forêts Classées pour la REDD+ (PGFC/REDD+)

Le Projet de Gestion Participative des Forêts Classées pour la REDD+ est intervenu dans douze (12) forêts ainsi que dans les terroirs villageois riverains. Il avait pour objectif de Contribuer à l’augmentation de la capacité de séquestration de carbone des forêts et à la réduction de la pauvreté en milieu rural. Le PGFC/REDD+ a été mis en œuvre avec l’appui financier de la Banque Africaine de Développement et de l’Etat à hauteur de 6,5 milliards de FCFA.

Dispositif de mise en œuvre

Le Projet de Gestion Participative des Forêts Classées pour la REDD+ a été mis en œuvre sous le leadership de l’Equipe « Aménagement et Gestion durable des Forêts » de l’Unité de Coordination du Programme (UCP). Au niveau Régional, les activités ont été réalisées sous la supervision des Coordonnateurs Régionaux (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique) du PIF appuyés par les chefs de site et du responsable du suivi-évaluation au niveau de la coordination régionale. Au niveau communautaire, douze (12) Comités de Gestion des Forêts (CGF) ont été mis en place. Leur rôle est de contribuer à la mobilisation communautaire pour la réalisation des activités d’aménagement (Reboisement, entretien des plants, ouverture de pare-feu, surveillance des forêts, etc.).

Approche d’intervention

L’approche d’intervention du Projet de Gestion Participative des Forêts Classées pour la REDD+ est constituée de quatre (04) piliers. (i) le Renforcement des capacités organisationnelles, techniques et en équipements des acteurs (communautés locales et Administration forestière) ; (ii) la réhabilitation, protection et entretien des forêts par les communautés avec l’accompagnement des structures techniques ; la création d’activités génératrices de revenus pour l’amélioration des conditions de vie des communautés locales  (iv) la mise en place d’outils / mécanismes de durabilité de la gestion des forêts (Comité de gestion des forêts, Fonds d’Aménagement Forestier, Paiements pour Services Environnementaux (PSE), sécurisation des investissements, partenariat). Les différents piliers de l’approche ont été implémentés de façon participative, incluant tous les acteurs (aux niveaux central, régional, communal et villageois). Avant et pendant la mise en œuvre du projet, différentes études ont été menées, soit pour préparer la mise en œuvre du projet, soit pour renforcer l’efficacité des interventions.

Etudes de base réalisée

  • Revue du cadre légal dans le contexte de la REDD+ ;
  • Actualisation des Plans d‘Aménagement et de Gestion dans le contexte de la REDD+ ;
  • Recherche-action sur les nouvelles normes d’exploitation des zones forestières dans le contexte de la REDD+ ;
  • Délimitation et bornage des forêts conformément à leurs limités légales ;
  • Etude pour la mise en place de plateformes multifonctionnelles ;
  • Etude/contrôle des travaux de construction des infrastructures dans les forêts ;
  • Etude pour l’intégration de la REDD+ dans les Plans Communaux de Développement ;
  • Plans Régionaux de Développement et dans les Plans d’Aménagement et de Gestion (PCD, PRD, PAG) ;
  • Elaboration d’un plan de brûlis ;
  • Etude sur la co-gestion des forêts ;
  • Etude sur l’élaboration de modèles de contrats de Paiements pour Services Environnementaux (PSE).

Réalisations du PGPC/REDD+

Le projet a mis en place cinquante Groupements de Gestion Forestière (GGF), douze Comités de Gestion Forestière (CGF), trente-sept commissions de gestion des blocs. La mise en place de ces structures a permis de fédérer et de consolider les chaines de valeurs des PFNL autour des trois (3) vocations attachées aux différents types d’aménagements, à savoir : l’aménagement sylvopastoral, l’aménagement sylvicole et l’aménagement faunique. Cette forte représentativité des acteurs du projet témoigne du caractère inclusif et transformationnel de l’approche d’intervention.
Projet de Gestion Participative des Forêts Classées pour la REDD+ (PGFC/REDD+) a permis de mettre en terre et d’entretenir 302 700 plants entre 2015 et 2018. Les activités de reboisement ont été menées avec la contribution des Comités de Gestion Forestiére (CGF) dans les douze forêts classées. Les plantations ont été effectuées sur trente-trois parcelles de 05ha chacune clôturée avec du grillage barbelé. Le taux moyen de survie (un an après) est de 47,73%. En plus des activités de reboisement, les populations riveraines des forêts classées ont ouvert 3754 km de pare-feu pour lutter contre les feux de forêt. En termes de sécurisation foncière, les douze forêts classées ont fait l’objet de délimitation et de bornage.
La formation et l’équipement des acteurs ont occupé des places de choix dans la mise en oeuvre du PGFC/REDD+. Ainsi, 988 producteurs ont bénéficié de formations à la gestion durable des forêts. Concernant les chaines de valeur, 250 jeunes ont bénéficié de formations pour développer l’apiculture améliorée. Le projet a acquis 3400 ruches kenyanes et accessoires au profit des huit coopératives apicoles qui ont été créées autour des douze forêts classées. Ces contributions ont permis d’accroître les revenus des jeunes, à les fixer dans leurs terroirs et améliorer leurs conditions de vie. Sur le plan opérationnel, le PGFC/REDD+ a acquis 454 vélos, trente-sept tricycles ainsi que du petit matériel acquis au profit des douze Comités de Gestion Forestière (CGF). Ce matériel roulant permet aux CGF de mieux organiser le reboisement, l’entretien et la surveillance des forêts. Les services techniques du ministère en charge de l’environnement ont été dotés en matériel informatique, en motos et en véhicules quatre pour leur permettre d’être plus opérationnels.
La problématique de l’énergie en milieu rural se pose avec acquitté avec des impacts considérables sur les forêts. Pour y faire face, le Projet a favorisé l’implantation de douze plateformes multifonctionnelles installées autour des douze forêts classées. Ces unités de production ont permis de faciliter la transformation des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) par les femmes, tout en leur procurant des revenus supplémentaires, renforçant ainsi leur motivation pour la gestion durable des forêts. Le Projet a également réalisé 2050 biodigesteurs au profit de 2050 ménages. Le modèle promu par le PIF-Burkina permet de préserver 0,33ha de forêt par an. Les 2050 biodigesteurs contribuent à réduire les émissions de 2200 T. eq. CO2. A cela s’ajoute la disponibilité de l’électricité à base de biogaz qui facilite la cuisson des aliments et améliorer les conditions de vie des femmes.
Le Projet de gestion participative des forêts classées pour la REDD+ a investi dans la réalisation d’infrastructures socio-économiques. A ce sujet, cinq bases - vie de l’Administration forestière ont été construite deux bases-vie (Koulbi-Région du Sud-Ouest et Tchériba-Région de la Boucle du Mouhoun) et réhabilité cinq anciennes bases-vie (Matiacoali-Région de l’Est, Tiogo-Région du Centre-Ouest, Djikologo-Région du Sud-Ouest). Ces infrastructures viennent renforcer les conditions de travail des agents de l’administration forestière. Concernant les infrastructures marchandes, le projet a construit huit magasins de stockage de Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL), six marchés de bois, et quatre marchés de fourrage annexés de fenil. Pour faciliter l’accès des populations à l’eau potable, seize Adductions d’Eau Potable Simplifiées (AEPS) et quatre Forages à motricité humaine ont été réalisés.

Le fleuron des infrastructures réalisées par le PGFC/REDD+ est sans conteste le Centre National de Formation à la REDD+ (CENAFOR-REDD+). Construit dans le village de Galo (commune de Sapouy) dans Région du Centre-Ouest sur une superficie de 05 ha, le CENAFOR-REDD+ a pour objectifs de (i) servir de centre d’excellence sous-régional, voire international de formation au changement climatique et la REDD+ ; (ii) Assurer la formation initiale et continue du personnel des services techniques, des Collectivités territoriales a producteurs sur diverses thématiques en général et sur le changement climatique et la REDD+ en particulier ; (iii) contribuer à renforcer le partenariat avec les structures de formation Professionnelle nationales et étrangères dans les formations aux thématiques en lien avec la REDD+ (iv) développer des mécanismes de suivi de la gestion de l’environnement et de la prise en compte de la REDD+ dans les activités socio-professionnelles des parties prenantes (producteurs, administration, collectivités territoriales, organisations de la société civile, secteur privé etc.).

Performance globale du projet

Le PGFC REDD+ a clôturé le 30 septembre 2020 avec un taux d’exécution physique de 93,39% et un taux de décaissement de 93,65%. Sa contribution à la réalisation des indicateurs du PNDES en termes de séquestration de carbone est 1 760 000 t. CO2 éq. A l’échelle de la zone d’intervention du projet, les études de clôture (INSD) ont indiqué une réduction de la pauvreté de l’ordre de 47%. Au-delà de cela le projet a généré 4950 emplois particulièrement pour les jeunes et les femmes.

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